1. Ce que je collectionne

Je ne collectionne que les timbres français du premier timbre émis en 1849 aux timbres d'aujourd'hui (1) et en particulier:

- les variétés de double impression ou de décalage de couleur après 1970

- les variétés de phospho après 1970, vous l'auriez deviné (!)

- les timbres imprimés sur des feuilles avec une gomme tropicale après 1970
- les timbres avec personnalisation attenante (TPP, Ceres et personnalisé) en bloc-feuillet ou en bloc autocollant
- les timbres et supports philatéliques représentant une trompette à piston (Lien)

Je ne collectionne pas:
- les timbres personnalisés MonTimbraMoi
- les blocs CNEP
- les Entiers Postaux sauf quelques un en relation avec l'histoire des barres phosphorescentes
- les épreuves de luxe
- les documents premiers jours
- les timbres de Service
- les carnets avant 1970
- les timbres de distributeur
- les cours d'instruction
- les colis postaux
- les blocs spéciaux

(1) Timbres oblitérés avant 1900 et timbres Neufs sans charnière (Luxe **) à partir de 1900.

2. Ma vision de la philatélie : La Qualité doit être une règle d'or

Philatélie et Qualité doivent être 2 mots indissociables.
Qualité tant au niveau de la présentation d'une collection que des pièces possédées.

2.1. Qualité de la présentation

Une collection est faite pour être regardée et partagée avec des philatélistes et des non philatélistes.

Le philatéliste regardera en général en premier lieu si le sujet est traité sans erreur et si les pièces rares sont présentes. Ensuite il regardera la qualité des pièces présentées.

Le non philatéliste n'a pas de connaissances philatéliques donc pour qu'il ait envi de regarder sans refermer les albums après 30 secondes, il faut lui expliquer et présenter les études d'une manière ludique avec un maximum d'explications écrites (c'est mieux) ou orales.
Si le non philatéliste referme les albums rapidement c'est que la présentation n'est pas adéquate!

La présentation des feuilles d'album actuelle sous forme de "catalogue" n'est semble-t-il pas la meilleure façon de présenter les timbres.
Il en est de même de nombreuses présentations dans les concours philatéliques avec une succession de panneaux souvent austères.

2.2. Qualité des pièces possédées

Nous, philatélistes, devons toujours essayer de trouver la plus belle des pièces de par :
- son centrage
- sa dentelure
- sa gomme
- son oblitération
- sa présentation (HdF, BdF, coin daté….)
- son intérêt philatélique dans l'étude

Sur les timbres Classiques et Semi-Modernes une attention particulière doit être portée sur le centrage, la dentelure et la qualité de la gomme pour les timbres neufs.

Cette qualité doit être systématiquement recherchée même sur les petites valeurs.

Ces pièces pas si faciles à trouver devraient systématiquement mériter une plus-value.

Il devrait en être de-même sur les timbres Modernes. Il existe aussi beaucoup plus de timbres décentrés que de timbres parfaitement centrés sur les émissions actuelles. Les timbres avec un centrage parfait seront peut-être recherchés un jour sur ces valeurs...??

(Timbre Moderne parfaitement centré)

(Timbre Moderne décentré)

En plus des critères de qualité du centrage et de la dentelure, les timbres oblitérés doivent avoir un cachet central avec les mentions (date, nom du bureau,…) lisibles.

Bien entendu, sur certaines pièces rarissimes la perfection est quasi introuvable voire n'existe pas.
Il faut donc parfois nuancer ces propos tout en privilégiant l'aspect esthétique du recto, un défaut mineur au verso peut-être non dommageable. Il ne faut pas oublier qu'un timbre avant tout est fait pour être regardé et collé sur un support. Sur un pli, la gomme du timbre a peu d'importance....!!!.


Quel que soit le timbre ou l'étude, un timbre avec un bord de feuille attenant est un plus car pouvant fournir des renseignements.
Les bords de feuilles sont souvent découpés à tort car ne rentrant pas dans les "cases" des albums pré-imprimés.

(Bas de feuille avec numéro de presse et date du tirage pour un timbre sans barre phosphorescente)

(Décalage du gris et du noir donnant une impression de double impression du noir)

(Détail de la double impression)

(Détail de la croix avec les détail des couleurs)

Enfin, pour les timbres sur lettre, il faut rechercher de belles pièces en rapport avec son sujet d'étude (premier jour d'un tarif,…) ayant réellement voyagé, au bon tarif et pendant la période de vente du timbre utilisé sur le pli.

(Lettre affranchie avec un timbre au tarif en vigeur sans barre phosphorescente)

Les pièces de qualité sont peu communes, il faut les chercher et savoir attendre longtemps, pas toujours plus chères que les autres et tellement plus agréables à regarder.

Quelques exemples de ce que je n'aime pas... et qui est malheureusement souvent proposé à la vente sur Internet ou par des négociants sans scrupules à des prix très souvent trop élevés.

(Timbre décentré méritant une moins-value)

(Dentelure défectueuse méritant une forte moins-value ou une destruction pour les faibles valeurs)

(Timbres de 1997 utilisés en 2007 sans aucun intérêt philatélique car hors période de vente des timbres)

(Faux pour tomper le collectionneur par traitement chimique à détruire)

(Timbre de qualité très médiocre à détruire)
(Très mauvais centrage, oblitération illisible, pliure et déchirure)

2.3. Expertise des pièces possédées par certification photographique

Il y a eu de tout temps des faussaires pour tromper les philatélistes à des fins lucratives.
De nombreux faux en tout genre circulent actuellement sur le marché philatélique. Les principales escroqueries sont le regommage de timbres achetés sans gomme ou avec charnière et pour les variétés de phospho les timbres rémanents vendus comme sans phospho.

Il faut donc être vigilant et la meilleur façon de ne pas se faire avoir reste l'expertise par des personnes plus compétentes que nous.

Une expertise pour les pièces d'une valeur supérieure à 100€ devrait être systématique auprès d'un Expert philatélique.
Cette expertise est une garantie lors d'une revente et permet de valider un timbre (variété, gomme d'origine,…).

2 formes permettent d'identifier une pièce philatélique expertisée et certifiée:

- la signature au dos du timbre ou sur le pli

- le certificat d'authenticité photographique

Personnellement, je préfère le certificat photographique à une signature sur la pièce philatélique pour 5 raisons:

- la signature "altère" la pièce (timbre, pli,...)
- il est toujours possible de regommer un timbre qui a été signé comme étant un vrai timbre avec une gomme altérée, une charnière ou neuf sans gomme
- une signature est toujours imitable
- il n'y a pas systématiquement respect des règles de positionnement de la signature de la part des Experts
- un certificat photographique décrit dans les moindres détails la pièce présentée à un moment donné et engage l'Expert.